Il y a des entreprises aussi puissantes que certains états et qui, à l’instar de Google, Apple ou Facebook, suscitent autant la méfiance qu’elles ne fascinent. Il en va de même pour Amazon.
D’ailleurs, ces quatre mastodontes sont surnommés les GAFA, initiales réunies de chacun de leurs noms, tant leurs caractéristiques sont similaires : elles sont tentaculaires, acteurs de l’économie digitale, créatives, ultra puissantes et… ne payent que très peu d’impôts.
Une success story à l’américaine
L’histoire commence en 1994 à Seattle, lorsque Jeff Bezos, qui travaille alors dans plusieurs sociétés de Wall Street, décide de fonder Amazon pour ne pas rater ce qu’il pressent déjà comme une révolution : la vente en ligne sur Internet. Dès lors, la société de ce précurseur ne cessera de croître de manière exponentielle.
En 1995, Amazon commence à vendre des livres sur Internet, ce qui sera son cœur de métier. Par la suite, l’entreprise se diversifiera, commercialisant tout ce qui peut se vendre en ligne pour devenir aujourd’hui LE plus gros site de e-commerce au monde !
Les années 1998 à 2004 verront la société s’internationaliser, avec des implantations en Europe puis en Chine, devenant ainsi une multinationale qui génère alors déjà 7 milliards de chiffre d’affaires.
Le programme de fidélité mis en place en 2005 renforce l’hégémonie d’Amazon qui crée ainsi des fonctionnements encore en vigueur aujourd’hui dans le e-commerce. Et c’est à ce titre que ces géants d’Internet fascinent. Certes, ce sont de réelles réussites commerciales – parfois à l’aide de procédés très critiqués – mais ce sont surtout des entreprises pionnières sur Internet qui ont réellement formaté notre manière d’utiliser le web encore aujourd’hui, et l’e-commerce dans le cas d’Amazon.
Fidèle à ses premières amours, la commercialisation de livres et d’objets culturels, Jeff Bezos lance en 2007 la liseuse Kindle. Tout comme Google avec ses Google Glass, mais avec plus de succès, Amazon va jusqu’à inventer des produits alors inexistants qui permettront la diffusion de son fonds de commerce, puisque désormais les livres se diffusent aussi électroniquement. Comme quoi, créativité et commerce font parfois bon ménage.
Le revers de la médaille
Aucun succès ne se fait sans remous et Amazon ne déroge pas à la règle. Plusieurs affaires émailleront l’histoire de l’entreprise car même les géants apprennent à grandir à leurs dépens. En 2009, la société entreprend d’effacer deux romans de George Orwell des tablettes Kindle : 1984 et La ferme des animaux, en raison d’un différent commercial avec un diffuseur. Cette initiative entraîne un tollé des utilisateurs et les excuses de Jeff Bezos suivront, assurant que cette intrusion sera la dernière.
En 2014, Amazon sera directement confronté au gouvernement français, en la personne de Fleur Pellerin, alors Ministre de la Culture. En effet, lorsqu’est lancée l’offre Kindle Unlimited à 9,99€ par mois, proposant des millions d’œuvres pour un abonnement unique et mensuel, notre ministre, sous la pression des maisons d’édition, a plaidé pour que ce soient ces dernières qui fixent le prix des œuvres, conformément à la loi française. Elle obtint gain de cause et réussit à faire fléchir le géant américain puisque cette offre n’est depuis plus commercialisée en France. Elle a été remplacée par l’abonnement Kindle, moins avantageux pour le consommateur.
Pour une fois, Amazon aura échoué là où d’autres, tels que Deezer ou Spotify dans le domaine de la musique auront réussi à changer les habitudes des consommateurs. Les artistes sont-ils mieux rémunérés pour autant ?
Et demain ?
Amazon a dans son ADN la créativité, c’est indéniable, et sait que pour séduire de nouveaux clients, il faut sans cesse se renouveler et inventer. C’est à ce titre qu’ont été lancées les livraisons le dimanche soir en région parisienne.
Encore récemment, la firme de Seattle a fait parler d’elle alors qu’elle envisageait de livrer ses clients par drone ! Info ou intox, le programme Prime Air a contribué à ce que l’on parle d’elle. Ce qui est bien le plus important dans notre monde ultra médiatisé, c’est de créer le « buzz », non ? Il semblerait que cette piste soit réellement prise au sérieux mais qu’elle se confronte aux États-Unis aux lois régissant l’espace aérien.
Toutefois, c’est Rakuten, un autre géant du commerce en ligne, japonais celui-ci, et propriétaire en France de PriceMinister qui aura ravi l’innovation a son concurrent. En effet, c’est sur un green de golf que ses équipes ont organisé la première livraison par drone de balles neuves et de boissons fraîches…
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